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Carburation

Carburateur moto

Le démontage, le nettoyage, le reconditionnement et le réglage des carburateurs et des rampes de carburateurs de moto sont des étapes importantes pour assurer un fonctionnement optimal de votre moteur. Les carburateurs et les rampes de carburateurs ont pour fonction de fournir le bon ratio air essence au moteur, et un mauvais fonctionnement de ses composants peut entraîner des problèmes de démarrage, à-coups, mauvaise montée en régime, et donc de fiabilité. Voici une description détaillée des étapes nécessaires pour démonter, nettoyer, reconditionner et régler les carburateurs et les rampes de carburateurs de votre moto.

Préparation

Avant de d’intervenir sur la carburation, des prérequis sont nécessaire. Les causes possibles de dysfonctionnement moteur peuvent être multiples et cumulées, il convient donc de vérifier l’alimentation en essence (état du réservoir et des durites, du filtre à essence,…) l’état des câbles de gaz et leur réglage, a présence éventuelle de prise d’air, les compressions moteur, le jeu aux soupapes, l’allumage,…

Une simple synchronisation ne résout que rarement les problèmes !

Validation du diagnostic

Une fois que les autres causes possibles sont éliminées, par test, réglage ou remplacement de pièces, et que le diagnostic identifie clairement un problème de carburation, on peut s’attaquer à cet ensemble mécanique complexe, qui donne tant de plaisir à rouler par son caractère !

Démontage de carburateur moto

La procédure de démontage des carburateurs ou de la rampe de carburateurs est spécifique à chaque modèle de moto. Il convient généralement de démonter le réservoir à essence et ses durites d’alimentation, pour préparer l’accès. Il faut ensuite isoler le ou les carburateurs du reste de la moto, en désolidarisant ou démontant la boîte à air, les câbles de gaz et de starter, les prises de dépression, le capteur de position papillon (pour les modèles les plus récents) Généralement une vidange des cuves est préférable pour éviter d’en faire couler lors du démontage de la rampe. Il est important de noter que les rampes de carburateurs peuvent être collées aux pipes d’admission, et que le démontage soit difficile. Il faudra donc utiliser une technique appropriée pour le démontage tout en évitant de détériorer un élément du carburateur ou des pipes d’admission. Le manque de place pour sortir les carburateur nécessite, selon les modèles, de démonter d’autres éléments périphériques pour faire de la place.

Ouverture des carburateurs

Avant d’ouvrir les carburateurs, il faut préparer un espace de travail propre et éclairé, ainsi que tous les outils nécessaires à cette opération. Pour les rampes de carburateurs, « chaque chose a sa place », rigueur et organisation lors du démontage, chaque corps est identifié et ses composants stockés dans un bac correspondant. Il peut être intéressant de relever et de noter les réglages de richesse ralenti présent avant l’intervention. On peut alors commencer par le démontage des cuves, en utilisant la technique appropriée pour ne pas endommager les têtes de vis, souvent cruciforme et collées par le temps et l’oxydation. L’état de la cuve donne des informations, la présence de dépôt dû à une longue immobilisation, un réservoir oxydé, une essence de mauvaise qualité (Souvenirs du Maroc) ou une mauvaise filtration nuit au fonctionnement du carburateur en obstruant des conduits internes au carburateur. On contrôlera le bon état du flotteur, de son pointeau et de son siège sur l’ensemble des corps, ainsi que les niveaux de cuve. C’est aussi le bon moment pour vérifier que les différents gicleurs et émulseurs sont en concordance avec la fiche technique de la moto. Il n’est pas rare de trouver des aiguilles, gicleurs principaux ou de ralenti modifiés. Avec le contrôle technique moto et un contrôle de pollution au ralenti, il vaut mieux profiter de l’intervention pour ne pas avoir de surprise sous forme de contre visite.  Sur les carburateurs à dépression, il faut ensuite s’attarder à la partie haute du carburateur, en démontant le couvercle, et porter une attention particulière à chaque membrane et son boisseau respectif. Sur certains modèles de carburateurs équipés de pompe de reprise, le mécanisme et sa membrane sont également à contrôler. Pour les rampes de carburateurs, on évitera tant que possible de désolidariser les corps, sauf si une intervention sur les axes de papillon est nécessaire (axe tordu, roulement hs,…)

Nettoyage aux ultrasons

On commencera par un nettoyage général externe du ou des carburateurs, pour enlever un maximum de saleté accumulée au fil des ans et kilomètres. Pour les cuves, si fortement encrassées, un nettoyage préliminaire est un plus. A ce stade, même si le carburateur semble propre visuellement, les différents conduits internes au carburateur ne le sont pas, et un nettoyage à la main n’est pas possible (circuit d’essence ou d’air à section diminuée ou obstruée). Il faut donc aller plus loin que le nettoyage à l’essence avec un pinceau. L’ensemble des composants du carburateur passera donc un cycle dans la cuve à ultrasons, remplie de produit spécifique professionnel dilué dans de l’eau (préférable aux recettes maison type vinaigre blanc, etc) Pour les carburateurs fortement encrassés, un deuxième cycle peut s’avérer nécessaire. Aussitôt le ou les cycle(s) terminé(s), un séchage immédiat et rigoureux à l’air comprimé, ainsi qu’un « huilage » est à réaliser pour éviter l’oxydation de l’aluminium, et conserver un aspect « comme neuf » des pièces nettoyées.

 

Remontage, réglages richesse et synchronisation

Le remontage de l’ensemble est réalisé avec des joints neufs (joints papiers, joints toriques,…), ainsi que les pointeaux et leurs sièges. Les membranes et boisseaux sont remplacées si leur état est jugé détérioré. A ce stade, le pré-réglage des papillons, vis de richesse de ralenti (d’air ou d’essence) et système d’enrichissement permet de faciliter le démarrage moteur. Les carburateurs sont ensuite remontés sur la moto, ainsi que tous les composants et périphériques. Il est temps de démarrer le moteur, après avoir ouvert le circuit d’essence, vérifié l’absence de fuites et le bon remplissage des cuves. Les réglages peuvent commencer, premièrement la richesse de ralenti, à l’aide d’un analyseur de gaz cylindre par cylindre quand c’est possible, ou à l’aide de l’outil colortune qui permet de visualiser la combustion. La synchronisation s’effectuera en dernier, à l’aide d’un dépressiomètre,  pour équilibrer les dépressions de chaque cylindre, et avoir un doux ronronnement lisse et régulier. Un essai route permettra finalement de vérifier la bonne montée en régime, l’absence de trous et d’à-coups en reprise et régime stabilisé.

Rampes d'injection moto

La fiabilité des systèmes d’injection moto n’engage pas les même travaux de démontage, nettoyage et passage aux ultrasons que les carburateurs. Un ensemble de composants électriques et électroniques sont reliés au calculateur moteur. Les sources de panne les plus fréquentes sont électriques (faux contact, faisceau endommagé,…) ou un capteur défaillant. Il arrive également que la pression d’essence soit insuffisante, lié à l’usure de la pompe à essence ou d’un filtre à essence saturé. Autant de causes possibles que de pannes, les sujets sont traités au cas par cas, à l’aide de l’expérience et des défauts constatés. Le diagnostic peut être facilité par un passage à la valise, boitier permettant de relever les codes défauts du calculateur, pour orienter sur la source de la défaillance. Toutefois, l’atelier n’est pas équipé pour un diagnostic électronique de toutes les marques et modèles de motos. Mais dans la plupart des cas, le contrôle avec un multimètre et le schéma électrique de la moto permettront d’identifier la panne.